Un mois entier consacré à la mode. C’est ce qui se passe en ce moment même dans votre centre commercial La Galleria.
Pourquoi ne pas vous raconter l’histoire d’une des plus grandes stylistes de notre pays ?
C’est en 1957 qu’elle reçoit LA consécration. L’oscar de la mode. Alors comment a-t-elle réussi à inspirer les femmes de l’époque avec son style décalé ?
Elle atterrit, à l’adolescence, dans un orphelinat en Corrèze. Cette abbaye inspirera la future styliste notamment pour son logo. Les deux C entrelacés sont formés autant sur les pavements anciens des sols que sur les vitraux de l’abbatiale. Pendant plusieurs années, elle apprendra à manier le fil et l’aiguille et se perfectionnera dans le métier de couseuse. Plus tard, elle arrivera à sortir de sa condition et commencera son métier dans un atelier de couture.
Passionnée par les chevaux et les courses, sa première révolution est de créer des pantalons d’équitation, qui se portent sans bottes. Adieu les robes amazones.
Elle crée de petits chapeaux originaux, portés très bas sur le front et qu’elle affiche lors des courses mondaines. Elle se distingue grâce à ses propres créations quand les femmes arborent des robes de grands couturiers, le contraste est flagrant.
L’élégance de son style la pousse très rapidement à faire appel à sa cousine Adrienne et à sa soeur Antoinette pour l’épauler. La simplicité et la sophistication de ses conceptions commencent à être appréciées. Après l’ouverture de sa troisième boutique, elle supprime le corset ! Une REVOLUTION à l’époque. Elle souhaite libérer le corps de la femme et s’appuie sur un style féminin/masculin. C’est l’une des premières femmes à porter les cheveux courts. Sa production se base sur des vêtements simples et confortables. En 1916, la pénurie de tissu la pousse à acheter des pièces entières d’un jersey utilisé uniquement pour les sous-vêtements masculins : la marinière est créée.
Ses conquêtes amoureuses l’inspirent : robes à motifs slaves, vestes en tweed, premiers pantalons, tailleurs… La célèbre petite robe noire, couleur jusqu’alors réservé au deuil, efface les formes du corps féminin et devient un classique des années 20-30.
Nous ne parlerons pas du reste : parfums, bijoux etc … Aujourd’hui, 31 rue Cambon, à Paris, il est possible de visiter son ancien appartement (si l’on est journaliste ou bonne cliente) resté identique depuis toutes ces années.
J&L
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